Au MEG, artistes contemporains et scientifique investissent l’extase religieuse.
Cette exposition du MEG révélera la richesse des pratiques religieuses africaines
Le Musée d’ethnographie de Genève déploie de savantes et fascinantes expositions temporaires. La prochaine exposition, Les religions de l’extase, du 18 mai au 6 janvier 2019, révélera la richesse des pratiques religieuses africaines. Le parcours d’exposition a choisi de suivre le fil conducteur de l’extase religieuse et de ses manifestations.
Pour rendre compte de cette investigation, le musée a pu compter sur ses propres collections et images scientifiques ainsi que sur des œuvres d’artistes contemporains.
Invité comme artiste en résidence, l’Éthiopien Theo Eshetu a réalisé une série d’installations vidéo abordant les notions de perception sensorielle, d’identité et de sacré. Le photographe suisse Christian Lutz est allé à la rencontre de plusieurs communautés religieuses africaines à Genève, des kimbanguistes congolais, des orthodoxes érythréens et des mourides sénégalais. Le photographe Jean-Pierre Grandjean a suivi les transes de possession vodous en Haïti. En 1986, Santu Mofokeng, photographe sud-africain, a gravé sur pellicule les trains de banlieue transformés en églises entre Soweto et Johannesbourg. Quant à Fabrice Monteiro, il présente dans « Holy one » et « Holy two » « une bible alors que sa main dessine le nom d’Allah, tandis que l’autre porte une tablette coranique mais fait le geste de bénédiction chrétien. Les yeux fermés suggèrent peut-être que « l’essentiel est invisible pour les yeux » interprète le musée.
Associées à ces regards esthétiques, les photos de Boris Wastiau, directeur du MEG et anthropologue, tirées de missions scientifiques passées dans plusieurs pays africains ainsi que celles de l’ethnologue français Jacques Faublée (1912 – 2003), grand spécialiste de la culture malgache, complèteront les angles de vue et de réflexion.
