Diamono. L’art de la sculpture sur bois au Myanmar

Diamono. L’art de la sculpture sur bois au Myanmar

par L'Art à Genève
18 juin 2019

A Carouge, l'Espace Diamono présente des merveilles antiques de Birmanie pour témoigner de toute la virtuosité de la création artistique de la région.

Lors de cette exposition sur l’art au Myanmar à l'Espace Diamono dans la charmante cité sarde de Carouge du canton de Genève, le visiteur est ébloui par la riche proposition de sculptures du XIXe et XXe siècles.

Le Myanmar que l’on connaît comme Birmanie acquiert son nom après que la junte militaire ne le change en 2010, il devient alors la république de l’Union du Myanmar. 

Son héritage artistique est très riche. Inspiré du bouddhisme, il s’étend sur plus de 12 siècles.

L'Espace Diamono elle, est spécialiste des royaumes d'Ava (1364-1555, 1764-1783 et 1823-1841), d'Amarapura (1783-1823 et 1841-1860), et de Mandalay (1860-1885), royaumes qui s’étendent de la fin du  XVIIe au XXe siècle

Le matériau utilisé pour ces nombreuses sculptures est le teck, un bois particulièrement dur. Le Myanmar détient environ quatre-vingt pour cent des réserves mondiales de teck. On dit aujourd’hui qu’il faut au moins six longues années d’apprentissages afin de maîtriser correctement la sculpture sur bois. Pour travailler, les sculpteurs sont en position accroupie, pieds bien à plat et ce durant des heures.

Paon royal

 

« … les sculpteurs au Myanmar sont considérés parmi les meilleurs au monde, le bois de teck qu’ils travaillent minutieusement et de manière traditionnelle, exige de grandes compétences techniques de part son incroyable dureté. » 

 

Lors de cette exposition, on rencontre plusieurs divinités sculptées dans le bois dont Devi par exemple, divinité Céleste jouant de la harpe à dos d’éléphant. 

La sculpture en question est sur panneaux de bois, elle implique un travail minutieux, laborieux. Une merveille créée par la main de l’homme. 

Chaque œuvres incarnent un, voire plusieurs symboles liées au croyance ancestrales de la région, la plupart se perpétuent encore aujourd’hui.

Bouddha sur retable, fin du 19ème-début 20ème s.

 

La fleur de lotus est représentée plusieurs fois également, elle est sacrée puisque la légende, très répandue, répète aujourd’hui toujours, qu’une fleur de lotus a grandi sous chacun des sept premiers pas de Siddharta Gautama

Le lotus représente également la pureté, du cœur, du corps et de l’esprit. Le panneau en teck recouvert d’or, avec ses incrustations de mosaïque de verres colorés, incarne cette perfection, cette sagesse finalement qui implique un savoir exceptionnel.

Danseur

Chaque détail est précieux, chaque détail est unique. Les ornements des danseurs sculptés sur des portes polychromes sont très représentatifs de ce travail précis. On ressent un mouvement de part la façon dont le bois est sculpté, les visages sont très expressifs et fins. 

Plafonnier, fin du 19ème-début 20ème s.

Les plafonniers qui étaient alors utilisés pour cacher l’intérieur des toitures recèlent eux aussi de minutie et de savoir-faire. Ils servaient également de couronne aux pagodes ainsi qu’aux monastères du Myanmar. Il y a une profondeur donnée grâce aux formes, octogonales, circulaires ou carrées qui se succèdent les une après les autres. 

A l'Espace Diamono, ce sont non seulement des œuvres que l’on peut admirer mais ce sont aussi des histoires que l’on peut découvrir et comprendre. La plupart des pièces évoquent une légende, un mythe, une personnalité mythique ou divine.

Kinnari, mi-homme mi-oiseau, fin du 19ème-début du 20ème s.

Cette exposition renferme des trésors apparents, les œuvres en elles-mêmes ainsi que des trésors cachés, le travail maitrisé, complexe et ultra soigné, les symboles et la méticulosité merveilleuse que chaque pièce offre.

https://www.artageneve.com/lieu/galeries/diamono

Pratique 

L’art de la sculpture sur bois au Myanmar

Me-Ve : 16h00 – 19h00, Sa : 14h00-17h00
visites sur RDV

Espace Diamono
4bis rue de Moraines
1227 Carouge