
Abdoulaye Konaté, l’alchimiste des couleurs
Abdoulaye Konaté repense la peinture à travers le textile qu'il manie avec la rigueur d'un maître et l'intuition d'un poète.
NDP : Comment abordez-vous la perspective et la profondeur dans vos œuvres ? L’on y voit un travail impressionnant, architectural, dirais-je.
AK: Pour moi, la perspective et la profondeur relèvent d’une approche subjective, bien que fondée sur le réel. Je cherche à fusionner cette réalité avec une lecture intuitive. Qu’il s’agisse de la profondeur globale de l’œuvre, où l’on peut percevoir un premier plan et un deuxième plan, ou bien du volume et de la taille des motifs, j’opère une sorte d’analyse visuelle qui, d’ailleurs, se construit souvent de haut en bas. Je pars du sommet pour descendre, en organisant les éléments selon une logique spatiale propre à chaque composition.
NDP : Dans votre travail de composition, l’on perçoit une attention de plus en plus marquée à l’intensité des couleurs, un focus presque chirurgical. Comment s’opère cette alchimie ?
AK: Le travail sur la couleur a pris une importance croissante ces derniers temps. Je m’attarde davantage sur les détails, sur les volumes, sur ce que j’appelle le "poids" des couleurs. J’utilise parfois des couleurs complémentaires, mais l’enjeu est surtout de trouver un équilibre visuel. Chaque couleur reçoit une place, une intensité, une densité, en fonction de sa lumière propre, souvent une lumière forte, marquante. Je cherche à doser cet équilibre : par exemple, si une lumière principale émane d’un point précis de l’œuvre, je vais réfléchir à l’intensité que doivent avoir les couleurs aux extrémités ou dans les zones inférieures, pour qu’elles ne viennent pas concurrencer cette source de lumière. C’est un travail très attentif sur la lumière projetée, sur la manière dont elle habite la couleur et lui donne une force, une présence.
On dit souvent que sans lumière, il n’y a pas de couleur mais l’on oublie qu’une trop grande quantité de lumière peut aussi neutraliser la couleur. À force de projeter de la lumière, la couleur finit par s’effacer, disparaître presque. Il y a là un jeu d’équilibre, une forme de bascule. C’est un peu comme un instrument de mesure, une balance, où il faut peser le volume, le poids, l’intensité des couleurs. Trop de lumière et la couleur perd sa densité, pas assez et elle devient invisible. Ce rapport-là, entre lumière et couleur, devient central dans mon travail. Il faut toujours ajuster, doser, trouver le bon point d’équilibre.
NDP: Qu’entendez-vous par le poids des couleurs ?
AK: Quand je parle du poids et du volume de la couleur, cela vient de ma tradition. Dans ma culture, on utilise souvent des analogies culinaires : par exemple, trop d’huile dans une sauce se remarque aussitôt. Cette perception visuelle immédiate te donne la mesure de ce que tu aurais dû mettre, et de ce qui a été dépassé. C’est une manière intuitive de mesurer.
L’on dit aussi : "Niè té doni ta, mais koungolo bé sé muna a ba don", ce qui signifie que même si la quantité semble petite, le déséquilibre peut être perceptible. Dans notre culture, il y a cette idée d’une mesure fine, d’une balance constante. C’est une sorte de bascule. J’essaie toujours de fusionner ces éléments, ces perceptions, ces concepts implicites que l’on retrouve dans nos sociétés pour les refléter dans mon travail. C’est pour moi, une manière de faire dialoguer tradition et création contemporaine.
NDP : Comment qualifiez-vous vos œuvres : une tapisserie comme celle Bayeux traversant le temps ? Une fresque, chargée de symboles ? Peut-être vous considériez-vous simplement comme un peintre ayant choisi un autre médium que le pinceau ?
AK : Oui, en réalité mes travaux sont, avant tout, des peintures. Toute ma démarche part de là. J’utilise le textile, mais j’y intègre pleinement tout ce qui relève de la théorie des couleurs. Je m’inspire des grands maîtres européens qui ont travaillé la lumière avec rigueur. Par exemple, Rembrandt superposait des couches de transparence jusqu’à atteindre le noir, alors même qu’il n’utilise pas réellement le noir. Certaines de ses œuvres, peintes à la lumière de la bougie, montrent à quel point il est méticuleux dans l’orientation du regard. Chaque détail est équilibré, quelle que soit sa taille, sa place, sa fonction. Tout est construit pour guider l’œil vers le point principal, celui qu’il veut révéler, parfois de façon presque spirituelle.
Ce sont de véritables maîtres dans la façon dont ils organisent la lumière, la composition, la narration. Je m’inspire de cette rigueur, de cette précision, mais je l’enrichis de ma propre vision. J’analyse leurs techniques avec mon regard, mon vécu et mon contexte.
Loin du cadre religieux ou historique dans lesquels ils travaillaient, j’adapte ces méthodes à mes thèmes et préoccupations. Je ne peins pas des paysages ou des scènes religieuses, mais je conserve leur façon de construire une œuvre, de guider la lecture visuelle et d’organiser la lumière. Mon but est d’intégrer tout ce que j’ai appris et vu pour le transposer dans mon univers culturel.
NDP : Et votre personnalité, ce que vous êtes, entre aussi en jeu. C’est une belle synthèse, finalement.
AK : Exactement, le mot « synthèse » résume bien la démarche. C’est la combinaison de tout ce que tu as appris à l’école, en famille, dans la société africaine et à travers ton propre vécu. Tu digères tout ça, tu le retravailles, et c’est ce processus qui rend ton travail unique. Ce qui fait que même si tu reproduis l’œuvre d’un autre ou t’inspires d’un style, ce ne sera jamais à l’identique. Ton interprétation, ton regard et ta culture personnelle vont toujours transformer ce que tu touches.
NDP : En dépit de la dimension architecturale de vos oeuvres, je vous sais féru de miniaturisation. Comment l’idée de ce cette technique vous est-elle venue ? Comment vous l’êtes-vous appropriée ?
AK : Pour la miniaturisation, là aussi, je cherche à me concentrer sur l’élément essentiel que je veux obtenir et à le dépouiller totalement de tout ce qui est secondaire. Prenons la toile Reines et Rois Ashanti (628cm x 230cm, technique mixte, 2001), réalisée en six mois : au départ, plus de deux cents personnages ont été esquissés. Peu à peu, j’en ai retiré jusqu’à ne garder que les figures centrales : la reine et le roi, symbolisés par leur tenue, ce pagne quinté du Ghana, et surtout les parasols. Ces éléments suffisaient à porter le sens de l’œuvre. J’ai enlevé tout le reste.
Là aussi, quand je parle du minimum, de l’essentiel, je pense à toute cette culture japonaise, à leur sabre, tellement aiguisé qu’on dit que les meilleurs peuvent couper un cheveu. Ce sont des maîtres. Chaque sabre est unique. Ils arrivent, à partir du métal grossier, à dépouiller tout ce qui n’est pas nécessaire, jusqu’à ce que la lame devienne l’élément principal. Tout le reste sert, mais l’élément principal reste la lame tranchante. Ils arrivent à la limite de la tranchée de la lame, et cela devient pour eux une œuvre. Ce ne sont pas tous les forgerons qui arrivent à avoir ce sabre trempé et limé à ce niveau. Après, ils ajoutent les décors nécessaires, les écritures, les manches. Tout l'élément est travaillé pour arriver à ce résultat : que ce sabre soit non seulement beau, mais aussi très tranchant. J’applique la même exigence : aller à l’essence, puis ajouter uniquement ce qui renforce le tout.
NDP : Recherche constante de l’efficacité…
AK : Pour moi, le Japon a été le premier à réussir la miniaturisation du matériel électronique, même si d'autres pays ont ensuite pris le relais. Je me souviens du passage des grosses radios aux modèles portatifs : un dirigeant japonais a voulu une radio que l’on puisse transporter, et cela a tout changé. Depuis, la miniaturisation a continué jusqu’à l’intelligence artificielle. Cette extrême miniaturisation n’est qu’une étape qui sera encore dépassée. Le travail de dépouillement visant à éliminer le superflu va aboutir à une synthèse pour atteindre le noyau, l’extrême limite. Extrême limite qui devient un point de départ, à nouveau.
NDP : Aller jusqu’à cette extrême limite est un beau cadeau en ce qu’elle permet de transmettre l’essentiel, à partir duquel l’on peut repartir vers une autre recherche, d’où votre engagement auprès des plus jeunes pour les éveiller à votre travail…
AK : La culture repose sur une base sociale commune qui nous nourrit, une sorte de banque de données sociale. Mais quand on dépasse cet héritage pour y apporter quelque chose de nouveau, on l’enrichit. Les générations suivantes reçoivent alors à la fois ce legs et ta contribution par ce que tu as créé. C’est ainsi que la culture continue de vivre. Ce qui inquiète, c’est l’absence d’une génération capable de comprendre cela et de poursuivre cet élan.
Ils doivent aussi faire preuve d’esprit critique. Aucune culture n’est parfaite. Il faut s’ouvrir aux autres, les étudier, en tirer des éléments nouveaux pour soi. Je leur dis souvent : ne vous enfermez pas dans l’idée que votre culture est supérieure. Toutes ont leurs forces et leurs failles. Quand un mur a une faille, le lézard s’y glisse. Il faut veiller à ne pas laisser le négatif s’introduire.
NDP : Vous leur demandez donc de savoir analyser et faire le tri.
AK : Exactement. Chercher, analyser et être critiques. Lors d’une récente conférence, je leur ai expliqué que nous avons hérité de trois choses culturelles : la richesse du monde arabe, celle de l’Occident (malgré les épreuves et colonisations) et surtout la préservation de nos cultures familiales et sociales, intactes malgré les tentatives de les dévaloriser. C’est aux jeunes de dire : nous connaissons leurs influences, mais eux ne connaissent pas les nôtres. Ils ont eu des ethnologues pour étudier les cultures, mais ce n’est pas pareil que d’en faire partie. Je dis à la jeunesse : soyez plus intelligents et conscients de vos forces. Vous avez bénéficié de choses qu’ils n’ont pas eues. Ne sous-estimez pas votre culture, même si elle a été dénigrée, car elle recèle encore de nombreux trésors.
NDP : Vous en êtes le témoignage vivant. En intégrant les procédés des maîtres occidentaux et la miniaturisation inspirée du Japon, entre autres, vous synthétisez ces apports avec votre culture. Vous choisissez ce qui vous intéresse et trouvez vos propres solutions techniques pour avancer. Votre travail, entre fresque et peinture, témoigne de cette proposition nouvelle, née de ces influences assumées, sans rejet.
AK : Oui. Concernant les fresques, notre professeur, monumentaliste, nous enseignait à appliquer la couleur sur le plâtre frais, peignant directement au fur et à mesure avant qu’il ne sèche. Il nous mettait à disposition l’intérieur d’un bâtiment, un grand salon ou autre. Nous devions réaliser les dimensions à l’échelle, à la manière des architectes.
NDP : Architecte, monumentaliste, on y est.
AK : Un apprentissage global. Plusieurs techniques étaient enseignées, dont celle de la faïence. Ainsi quand tu as terminé, tu peux choisir ce que tu veux.
NDP : Vous avez digéré ces techniques progressivement et les avez faites vôtres au fil du temps. Cependant votre quête demeure.
AK : En réalité, chaque œuvre commence par une longue réflexion. Tu réfléchis par rapport à l’ancien, puis tu dépasses tes premières idées. Plus tu travailles, plus de nouvelles idées surgissent. C’est comme fouiller dans l’arrière-fond de ta pensée, là où s’accumulent toutes les choses emmagasinées. Tu cherches au fond de la caisse…Tu retires des couches, encore et encore, pour atteindre ce qui est enfoui au fond de ta mémoire.
NDP : Vous dites que plus vous travaillez, plus vous retirez des couches alors que, à première vue, votre oeuvre/peinture semble en accumuler, superposer…. Comme si, en vous dépouillant intérieurement, vous reconstituiez l’essentiel couche après couche.
AK : Absolument. Il m’est nécessaire de creuser en profondeur…chercher davantage, toujours.
NDP : Vous disiez plus tôt, Rembrandt travaillait la nuit à la bougie. Pour obtenir les tons de bleu si particuliers de l’oeuvre Lune bleue il a fallu un voyage dans le désert, en quête. À Genève, l’on découvre un vert singulier, d’une intensité nouvelle. Vous avez déjà travaillé le vert mais celui-ci est différent. Puis, cette graduation d’or… Entre l’aube et le coucher du soleil, indéfinissable. Toujours, chez vous, ce rapport intime à la lumière, à sa projection sur la couleur. Parfois, vous ressentez les couleurs, parfois vous les cherchez. D’où vous viennent ces inspirations de couleurs ?
AK : Oui. Entre le coucher et le lever du soleil.
NDP : D’où vous viennent ces inspirations de couleurs ?
AK : De la Nature, simplement. Dans mon enfance, je me souviens des feux de brousse et des vents de sable. Avez-vous déjà vécu un vent de sable ? C’est un mur qui avance, impitoyable. Tu tournes le dos, tu te fermes. Le sable te recouvre, et cela peut durer. L’intensité dépasse de loin celle des founou founou, ces tourbillons du Sahel. Un nuage de sable t’enveloppe. Je l’ai vécu, dans le désert. Aussi, les couchers de soleil sur le lac Faguibineà dans le village de Bintabougou , en pinasse. J’ai travaillé dans les camps Bozos. Après la pluie, de petites lampes brillent dans les cases. J’ai grandi dans les bougou so (maisons en terre). D’une rive à l’autre, les camps Bozos se succèdent. Quand il pleut la nuit, des lueurs jaillissent, et les éclairs révèlent le reflet des petites lumières à l’intérieur des cases dans l’eau…C’est subtil, presque irréel.Quand tu peins, que tu penses à la couleur, ces souvenirs t’envahissent et tu cherches à les imiter.
NDP : Les souvenirs et sensations reviennent, remontent à la surface …
AK : Pour les verts, là aussi je m’inspire de la nature, du traitement de la gamme des verts chez les Maîtres, mais surtout de mes paysages familiers. Un arbre dans la cour suffit : la feuille jeune, celle qui vieillit, celle qui tombe…Tu découvres des tonalités que l’école ne t’a jamais enseignées.
Des nuages de verts m’entourent. Les plantes sous l’ombre, les creux de l’arbre au coucher du soleil… Les nuances changent avec la lumière, avec le temps. Alors tu comprends que chaque couleur porte une densité, une profondeur, une vibration propre selon la lumière, l’obscurité, même la qualité de la plante. Les variations sont infinies.
Et puis il y a la pierre, l’émeraude. À la lumière, elle révèle la richesse du minéral. Ce sont des siècles qui ont formé cette gamme de couleurs. La nature a cette capacité de créer des couleurs, en surface, et en profondeur.
Et puis il y a le caméléon, animal fétiche. Il entre dans un lieu et, en un instant, déploie des milliards de teintes. Incroyable ! La nature recèle de choses incroyables. C’est tout ce que je fusionne en cherchant les gammes de vert.
Regarde l’artisanat touareg : ils ne portent ni vêtement couleur vert herbe fraîche (« bin kènè » en bambara), ni jaune (« nèrè mugu »), ni rouge, et pourtant ces couleurs se retrouvent dans leurs objets. Rouges, jaunes, verts, et toutes leurs nuances apparaissent dans les accessoires : ceintures, coussins, décorations de chameaux, outres en cuir, poignées de sabres. Ils ne portent pas ces teintes en masse, en volume, mais ces accessoires sont ajoutés aux vêtements et les rehaussent. Je m’interroge : pourquoi ces couleurs dans les objets et pas dans les vêtements ? Pourquoi ce bleu, omniprésent dans l’habit, presque absent dans l’artisanat ? J’essaie de comprendre leur goût, leur logique intérieure.
Chez les Bambaras et les Peuls aussi, on retrouve ce lien aux couleurs de terre, aux ocres.
Les Bozos, eux, achèteront toujours du textile bleu. Ainsi, les gens dits du sable et ceux dits de l’eau partagent un goût commun sur les couleurs. Ils ne sont pas dissemblables sur ce sujet.
Je regarde les habits des peuples, les teintes dominantes d’un pays à l’autre. Chaque territoire porte, souvent inconsciemment, une palette propre. J’essaie de comprendre la couleur dans ce qu’elle dit, sur un plan psychologique, de l’éducation des gens, de l’environnement dans lequel ils vivent.
En Europe, dans certaines capitales, je remarque que la couleur dominante est le gris, un gris parfois teinté de bleu ou de rouge, mais toujours présent.
NDP : Ainsi la couleur rassemble. Au-delà des différences visibles, un fil ténu nous relie.
AK : Il faut aller au fond des choses pour percevoir ce qui relie des réalités en apparence contraires : les peuples du désert qui fuient les fleuves et ceux qui les traversent, les nomades et les cultivateurs. La couleur devient ici une expression du subconscient. Ce qui est humain, c’est cette unicité partagée.
NDP : Vous avez évoqué trois mondes : le monde animal, avec le caméléon capable d’adaptation instantanée, le monde végétal, cyclique et fragile de la jeune pousse à la feuille morte et le monde minéral, souterrain, immobile, inscrit dans le temps long. L’animal s’adapte, le végétal se transforme, le minéral attend et vous, vous absorbez tout cela pour nous le restituer.
AK : À ma manière (sourire).
NDP : Pourrait-on dire que l’artiste a une fonction sociale au même titre que le pêcheur ou le forgeron ? Il sert de guide, d’intermédiaire, d’éducateur ?
AK : Les artistes occupaient une place centrale. Par exemple, dans les sculptures Chiwaras, l’essentiel est dans le lien à l’agriculture. Leurs créations étaient individuelles mais orientées vers un but collectif : nourrir le peuple.
A propos du pouvoir des objets anciens, un de mes assistants, paix à son âme, m’a raconté une anecdote. En travaillant sur les couleurs noires, rouges et blanches, il a oublié un tafo (objet rituel) sur une chaise à la banque. Je lui ai dit : « Retourne, tu vas le retrouver. » Personne ne s’était assis dessus, personne n’avait osé.
C’est là que l’on voit la force mentale que les gens projettent sur certains objets. Cette énergie que l’objet transmet à l’individu social… C’est ce qu’il faut réussir à faire passer dans la création : que l’oeuvre transmette une énergie au public.
NDP : La finalité ultime : transmettre l’énergie.
AK : Oui. C’est comme un courant qui passe quand on branche une prise. Cette intensité que tu transmets de ton âme à l’autre, c’est cela qu’il faut comprendre et travailler. Elle peut être douce, puissante (fanga), jamais conflictuelle (kèlè). Certains restent silencieux face à l’oeuvre mais l’on voit bien qu’ils ont reçu un choc intérieur qu’ils voudront comprendre, plus tard. L’œuvre les attire, les aspire. Ils restent debout comme happés. C’est à ce moment que l’on comprend l’énergie que l’on a dégagée.
NDP : Comme à l’instant. Merci Maître Abdoulaye Konaté.
Abdoulaye Konaté, né en 1953 à Diré au Mali, est l'une des grandes figures de l'art contemporain.
Nakhana Diakite Prats est curatrice, auteure et conseillère en art.
Pratique : Galerie 38 à Genève, exposition ANIMA MUNDI, jusqu'au 30 août 2025
https://www.artageneve.com/lieu/galeries/la-galerie-38